Pour une Glasnost québécoise: transparence et vérité dans la Santé



Je vais m'en tenir à cette définition de  Wikipédia

«La glasnost (transparence) est une politique de liberté d'expression et de la publication d'informations qui s'amorça par l'accident nucléaire de Tchernobyl puis fut portée en URSS par Mikhaïl Gorbatchev à partir de 1986.»

Suite à la crise de confiance survenue récemment dans nos CHSLD, je réclame plus de transparence, plus de glasnost.

Je m'en fous de l'omerta. Depuis toujours. Faut juste savoir s'organiser pour ne pas se faire organiser.

Des enveloppes brunes anonymes aux médias pour les craintives et craintifs. Des statuts Facebook en plein jour pour les «lanceuses et lanceurs d'alerte». Des chaînes humaines d'employés dans les bureaux des gestionnaires diffusées en direct sur les médias sociaux.

Mais ce qu'il faut, tout de suite, tant pour sauver les vies des bénéficiaires que les nôtres de l'improvisation qui sévit dans notre système de santé, pourri bien avant cette pandémie, c'est ne jamais se laisser faire.

Malheureusement les métiers dits de femmes sont moins payés. Le sexisme pèse de tout son point, au travail comme dans la vie de tous les jours. Les femmes doivent être douces, dociles. Pas des excitées qui crient comme des gars de chantier refusant de faire l'ouvrage s'ils n'ont pas d'équipement de protection et un salaire approprié.

Si des gars de la construction travaillaient dans nos CHSLD en temps d'éclosion de la COVID-19, eh bien les bureaux des gestionnaires seraient probablement vandalisés et je n'ose même pas dire le reste...

J'ai choisi de parler. Comme plusieurs de mes collègues. Je me fous des conséquences. Je ne laisserai pas mourir mes aînéEs. Ni mourir mon esprit face au lot de conneries qui sévissent dans le domaine de la santé.

Je refuse, d'abord et avant tout, de devenir un kapo de camp de concentration. Je ne suis ni un ange gardien ni un gardien de prison. Je suis plutôt un des gardiens de la dignité humaine. Je dois protéger la vie, toute vie, de tout ce qui ressemble à une menace. Dont le capitalisme sauvage et l'eugénisme.

J'offre des soins de santé et la Santé publique doit me protéger autant qu'elle protège le médecin ou le  gestionnaire qui se cache derrière sa grille Excel en donnant des ordres stupides.

Lui ou elle je n'hésiterais pas une seconde à le balancer. À le dénoncer. Parce que le laisser là, en fonction, provoquera encore plus de décès. Je risquerai de perdre ma job plutôt que de perdre ma vie à cause d'un gestionnaire incompétent sans humanité.

C'est un crime que de ne pas porter assistance à une personne en danger. On l'apprend dans le cours de préposé aux bénéficiaires. C'est aussi dans la loi.

Je vais donc sauver des vies. N'essayez même pas de venir me le reprocher. Je vais certainement vous mépriser.

Les préposéEs aux bénéficiaires ne doivent avoir AUCUN antécédent judiciaire pour pouvoir exercer leur profession.

En tant que citoyens responsables et honnêtes, n'avons-nous pas ce devoir légitime de ne pas laisser parasiter les ressources financières de la santé par des gestionnaires pourris dans une vision tout aussi pourrie de la société?

Ce n'est plus le temps de se taire. L'obéissance aveugle a provoqué la catastrophe nucléaire de Tchernobyl.

On y envoyait aussi au front des travailleurs sans protection qui y mourraient au bout de quelques jours.

Tous les petits caporaux en autorité ne divulguaient rien. On ne voulait pas déplaire aux supérieurs. On balayait la poussière radio-active sous le tapis. Puis l'URSS tout entière s'indigna et réclama la Glastnost: la transparence. Nous avons besoins de transparence. Plus que jamais. Parce que notre société s'en va nulle part. Parce que notre système de santé est pourri et parasité par du grand n'importe quoi tout croche. 


#balancetonciusss

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