Les préposés aux bénéficiaires ont le dos large. On peut les surcharger de travail comme des mulets. Il manque d'infirmier et d'infirmières? Ils et elles coûtent trop cher? C'est pas grave. Les préposés sont capables d'en prendre.
Ils ne font plus que mettre des petites crèmes sur les plaies de pression.
Ils et elles distribuent désormais la médication, sans connaître le moindre terme médical, et vous injecte de l'insuline au meilleur de leurs quelques heures de formation. Ça vous tente d'être cobaye?
Untel pourrait vous mettre la patch de Fentanyl d'un autre bénéficiaire. Il pourrait vous donner une triple dose de je ne sais trop quoi par-dessus ça parce qu'il ne sait plus où donner de la tête avec tous ses noms latins qui dépassent largement les connaissances acquises avec un secondaire cinq et même un baccalauréat...
Si les préposés du secteur privé commettent une erreur, et c'est l'ironie relative à l'incurie de notre gestion collective des soins de santé au Québec, eh bien les préposés ne disposent d'AUCUNE assurance-responsabilité qui les protégeraient d'une poursuite au civil pour une erreur médicale grave. Mettons qu'un patient tombe dans le coma ou la mort suite à une mauvaise procédure d'injection d'insuline, eh bien les préposés ne seront pas protégés par un ordre professionnel comme c'est le cas des infirmiers et des infirmières.
Plus de 80 soins invasifs généralement attribués au personnel infirmier se sont ajoutés depuis 30 ans à la palette du préposé.
Il s'en ajoutera probablement d'autres encore.
Je ne serais pas surpris qu'incessamment les préposés aient à installer des cathéters. Peut-être leur enseignera-t-on comment procéder pour une opération à coeur ouvert d'ici quelques années? Ou bien le système de soins de santé pétera de tous bords et tous côtés d'ici la fin du mois. Je ne sais pas trop quoi vous prédire à ce sujet.
Travailler dur et risquer de tuer quelqu'un tout en risquant d'avoir sur le dos une poursuite au civil de un million de dollars...
ET PERSONNE NE SEMBLE GÊNÉ PAR CETTE SITUATION? DES TRAVAILLEURS AU SALAIRE PRESQUE MINIMUM QUI S'EXPOSENT À UNE POURSUITE DE 1 MILLION DE DOLLARS SANS ASSURANCE-RESPONSABILITÉ?
Nos soins de santé sont gérés avec un manque total d'empathie envers les petits travailleurs qui sont OBLIGÉS d'exercer des actes médicaux jusqu'alors pratiqués par du personnel syndiqué, protégé et bien rémunéré...
On leur accorde des responsabilités qui ressemblent étrangement à une épée de Damoclès pendant au-dessus de leurs têtes.
C'est fou. Mais quelques-uns ont l'air de trouver ça normal.
Que peut-on y faire?
Peut-être faire comme moi: dénoncer la situation et faire de son mieux pour ne pas tuer quelqu'un en administrant la médication...
Si je tue quelqu'un, au pire, je casserai ma tirelire...
***
Je jase avec beaucoup de préposés dans le cadre de mon cours de formation au centre professionnel Bel Avenir.
D'aucuns m'ont confié avoir tout fait pour échouer la formation permettant d'administrer des médicaments. Leur employeur les obligeait à suivre cette formation pour en faire des superpréposés. Le ou la préposéE craignait de tuer quelqu'un en lui administrant par mégarde un mauvais médicament ou une mauvaise dose d'insuline. Ils ne sont pas tous et toutes insouciants comme je le suis, sans doute.
Beaucoup de préposés ne demandent pas mieux de ne s'occuper que des soins d'hygiène et de confort des patients.
Mais ils n'ont presque plus le choix d'administrer des médicaments, même s'ils ne le souhaitent pas.
Échouer son examen est devenu la seule manière de sauver son poste de préposé aux bénéficiaires qui s'occupe strictement des soins d'hygiène des patients.
Vous ne trouvez pas ça ironique, quelqu'un à quelque part dans je ne sais trop quel bureau administratif?
Y'a-t-il un pilote ou bien un médecin dans l'avion?
Ils ne font plus que mettre des petites crèmes sur les plaies de pression.
Ils et elles distribuent désormais la médication, sans connaître le moindre terme médical, et vous injecte de l'insuline au meilleur de leurs quelques heures de formation. Ça vous tente d'être cobaye?
Untel pourrait vous mettre la patch de Fentanyl d'un autre bénéficiaire. Il pourrait vous donner une triple dose de je ne sais trop quoi par-dessus ça parce qu'il ne sait plus où donner de la tête avec tous ses noms latins qui dépassent largement les connaissances acquises avec un secondaire cinq et même un baccalauréat...
Si les préposés du secteur privé commettent une erreur, et c'est l'ironie relative à l'incurie de notre gestion collective des soins de santé au Québec, eh bien les préposés ne disposent d'AUCUNE assurance-responsabilité qui les protégeraient d'une poursuite au civil pour une erreur médicale grave. Mettons qu'un patient tombe dans le coma ou la mort suite à une mauvaise procédure d'injection d'insuline, eh bien les préposés ne seront pas protégés par un ordre professionnel comme c'est le cas des infirmiers et des infirmières.
Plus de 80 soins invasifs généralement attribués au personnel infirmier se sont ajoutés depuis 30 ans à la palette du préposé.
Il s'en ajoutera probablement d'autres encore.
Je ne serais pas surpris qu'incessamment les préposés aient à installer des cathéters. Peut-être leur enseignera-t-on comment procéder pour une opération à coeur ouvert d'ici quelques années? Ou bien le système de soins de santé pétera de tous bords et tous côtés d'ici la fin du mois. Je ne sais pas trop quoi vous prédire à ce sujet.
Travailler dur et risquer de tuer quelqu'un tout en risquant d'avoir sur le dos une poursuite au civil de un million de dollars...
ET PERSONNE NE SEMBLE GÊNÉ PAR CETTE SITUATION? DES TRAVAILLEURS AU SALAIRE PRESQUE MINIMUM QUI S'EXPOSENT À UNE POURSUITE DE 1 MILLION DE DOLLARS SANS ASSURANCE-RESPONSABILITÉ?
Nos soins de santé sont gérés avec un manque total d'empathie envers les petits travailleurs qui sont OBLIGÉS d'exercer des actes médicaux jusqu'alors pratiqués par du personnel syndiqué, protégé et bien rémunéré...
On leur accorde des responsabilités qui ressemblent étrangement à une épée de Damoclès pendant au-dessus de leurs têtes.
C'est fou. Mais quelques-uns ont l'air de trouver ça normal.
Que peut-on y faire?
Peut-être faire comme moi: dénoncer la situation et faire de son mieux pour ne pas tuer quelqu'un en administrant la médication...
Si je tue quelqu'un, au pire, je casserai ma tirelire...
***
Je jase avec beaucoup de préposés dans le cadre de mon cours de formation au centre professionnel Bel Avenir.
D'aucuns m'ont confié avoir tout fait pour échouer la formation permettant d'administrer des médicaments. Leur employeur les obligeait à suivre cette formation pour en faire des superpréposés. Le ou la préposéE craignait de tuer quelqu'un en lui administrant par mégarde un mauvais médicament ou une mauvaise dose d'insuline. Ils ne sont pas tous et toutes insouciants comme je le suis, sans doute.
Beaucoup de préposés ne demandent pas mieux de ne s'occuper que des soins d'hygiène et de confort des patients.
Mais ils n'ont presque plus le choix d'administrer des médicaments, même s'ils ne le souhaitent pas.
Échouer son examen est devenu la seule manière de sauver son poste de préposé aux bénéficiaires qui s'occupe strictement des soins d'hygiène des patients.
Vous ne trouvez pas ça ironique, quelqu'un à quelque part dans je ne sais trop quel bureau administratif?
Y'a-t-il un pilote ou bien un médecin dans l'avion?
Commentaires
Enregistrer un commentaire
Merci de laisser un commentaire qui corresponde aux normes élémentaires de la politesse et de l'empathie. Autrement, vous perdez votre temps et aussi le mien.